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Berthier

Berthier

Louis Alexandre Berthier,
né à Versailles en 1753 est maréchal de France en 1804.

Duc de Neufchâtel (1806) et prince de Wagram en 1809, il mourut en 1815.

Berthier naquit dans le faste de Versailles. Son père commandant en chef des ingénieurs géographes de l'armée avait le goût de la gloire militaire au point d'appeler ses fils Alexandre et César. Il leur donna une éducation très sérieuse et soignée et orienta Berthier vers l'art du génie. Ainsi, il fut élève de l'école de génie de Mézières en 1764, ce qui développa ses qualités d'ordre et de méthode si appréciées par l'Empereur.

Berthier participe à la guerre d'Indépendance américaine. Sa promotion de lieutenant-colonel, le 11 juillet 1789, précède de quatre jours sa nomination comme major général de la garde nationale de Versailles. Maréchal de camp à l'armée du Nord, chef d'état-major de La Fayette puis de Luckner, il est destitué le 10 août 1792, suspect de royalisme pour avoir cacher les soeurs de Louis XVI avant leur fuite en Italie.

Il attend jusqu'en mai 1793 qu'on l'autorise à servir comme volontaire dans l'Ouest insurgé. Il n'est réintégré dans son grade qu'en mars 1795 comme chef-d'état major de l'armée des Alpes et d'Italie.

Général de division en 1795, homme taciturne et bougon, il fait la connaissance de Bonaparte qui s'attache à ce militaire savant et expérimenté et le nomme chef d'état major de l'armée d'Italie. Ami et confident de Bonaparte, de seize ans son aîné, il sera durant 18 ans le souffre douleur et le collaborateur le plus précieux de l'Empereur.

Berthier. Peinture de Pajou, Musée de Versailles
Chef d'état major de l'armée, il était le transmetteur d'ordre idéal et irremplaçable. Toujours prêt au travail, sans discussion, ni défaillance, il était capable de répondre 6 à 7 fois en une nuit à son maître, l'épée au côté et sans un faux pli à son habit.

C'est aussi un guerrier courageux : il est au pont de Lodi, reçoit une blessure à Marengo, a son cheval tué sous lui à Wagram. Il est par deux fois ministre de la Guerre, du 11 novembre 1799 au 4 avril 1800, un poste important pour préparer le coup d'Etat de brumaire, et du 8 octobre 1800 au 9 août 1807.

L'amour de sa vie, la fameuse Duchesse de Visconti déplaît à Bonaparte qui appelle cette liaison " la bêtise de Berthier ". La Visconti était une des plus remarquables beautés d'Italie. Mais cette Vénus Lombarde avait deux défauts : une différence de longueur assez sensible entre ses deux bras et une petite voix criarde. Néanmoins, affolé d'amour Berthier " [il] en perdait le boire, le manger et le dormir ". Mais la volonté tyrannique de son maître empêcha ce brave Berthier de vivre avec sa Duchesse. Celui-ci lui imposa un mariage avec une nièce du Roi de Bavière, la princesse Elizabeth de Bavière-Birkenfeld, introduisant ainsi son " fidèle compagnon d'arme " dans une véritable famille régnante. La cérémonie fut célébrée le 9 mars 1808 devant l'impératrice et lui. Berthier conservant sa remarquée amante, eut 5 enfants avec la princesse Elizabeth.

L'Empereur, qui ne pouvait se défendre d'une certaine affection pour Alexandre le comble d'honneurs : maréchal en mai 1804, prince de Neufchâtel et de Vallengin en mars 1806, prince de Wagram en 1809. Cependant, les judicieux conseils du vieil homme sont souvent mal accueillis. Ainsi Napoléon refusa de quitter Moscou plus tôt afin de rapprocher la Grande Armée de ses bases sur les conseils du prince de Wagram.

Agés de soixante et un ans en 1814, il aspire à la paix, organise la capitulation et accueille Louis XVIII à Compiègne, délaissant lâchement son Empereur. Au retour de Napoléon, il accompagne le Roi et se voit rayé de la liste des maréchaux. Ayant rejoint sa famille à Bamberg en Bavière, pris de remords, il sombre dans la folie. Contemplant des troupes russes marchant vers la France, il tombe d'une fenêtre au troisième étage du château . S'agit-il d'un crime, d'un attentat pour l'empêcher de se rallier à Napoléon, ou d'un suicide lié à l'état moral du maréchal depuis le retour de Napoléon ?

A St Hélène, Napoléon rendit un dernier hommage à son collaborateur infidèle en regrettant de ne pas l'avoir eu près de lui à Waterloo : " Si j'avais eu Berthier, dit-il mélancoliquement, je n'aurais pas eu ce malheur ". Le nom de Berthier est inscrit sur l'Arc de Triomphe.

Relation avec Napoléon :
Dès la première campagne l'Empereur avait pris l'habitude de le soumettre au régime des éloges pompeux, alternés avec les rudesses les plus blessantes. Sur le papier, il lui accorde " la plus grande bravoure " et lorsqu'il faiblit à Marengo, il déclare : " Berthier n'a pas de ce qui dit-on fait les braves ". Cependant, il le loue à St Hélène : " Il avait une grande activité Il était d'un caractère très indécis peu propre à commander en chef mais possédant toutes les qualités d'un bon chef d'état major. Il connaissait bien la carte, soignait lui-même l'expédition des ordres, était rompu à présenter avec simplicité les mouvements les plus composés d'une armée."

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