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Bessières
Bessières
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Jean-Baptiste Bessières, né à Prayssac en 1768 est maréchal de France en 1804.
duc d'Istrie (1809) et , il mourut en 1813.
Fils d'un chirurgien, destiné à la même profession, Bessières fit d'excellente études. Suite à la faillite de son père, il commence un apprentissage de médecin. Etant très instruit, sa commune eut recours à lui pour rédiger les doléances de 1788.
Préférant la carrière des armes, Bessières fait partie de la garde nationale de Prayssac, puis de la garde constitutionnelle du roi Louis XVI et de la garde nationale parisienne avec Murat. Compromis pour avoir défendu la famille royale, il se cache chez le comte de la Rochefoucault puis s'engage à l'armée des Pyrénées. Il gagne ses grades de lieutenant et de capitaine pour sa bravoure et ses fortes qualités morales.
Il passe en Italie et sert sous Bonaparte comme comandant des guides. D'une très grande bravoure, il est plusieurs fois cité pour ses exploits. Il se distingue pareillement durant l'expédition d'Egypte. Bonaparte l'emmène avec lui lorsqu'il quitte l'Egypte en catimini.
Marié de coeur à Marie Jeanne Lapeyrière lors d'une bénédiction d'un prêtre insermenté, sa femme était douce et pieuse. La fermeté de ses principes religieux servit à Napoléon pour son projet de rétablissement du culte. Plongeant dans le désespoir à la mort de son mari, elle devient maîtresse du Duc de Berry à la restauration. Néanmoins, elle mourut en 1840 ayant sous ses yeux la montre de son mari, arrêté par le choc du boulet qui avait emporté Bessières.
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Lors du coup d'Etat du 18 Brumaire, tandis que Murat chasse les députés, Bessières assure la protection de Bonaparte. Murat hâbleur et fonceur, Bessières taciturne et réfléchi, tous deux d'un égal courage. Cependant, Bessières possédait beaucoup de ses qualités civiles que Bonaparte appréciait si fort chez les militaires : il l'estimait beaucoup pour son indépendance d'esprit et son aisance. L'inimitié entre ces deux pays si différents se renforcera lors du mariage de Caroline Bonaparte, Bessières ayant soutenu la candidature malheureuse de Lannes contre Murat.
Nommé commandant des grenadiers à cheval de la garde consulaire, puis impériale à qui il consacre sa vie et " il en sera adoré ", Bessières charge à Marengo. Promu général de brigade un mois plus tard, général de division en 1802 puis maréchal d'Empire en mai 1804.
Il avait gardé ses sentiments religieux, le rétablissement du culte l'avait rempli de joie et Napoléon n'avait pas oublié prêté à cette mesure si décriée.
En 1805, Bessières marche sur l'Autriche à la tête de la cavalerie de la garde impériale. Sa charge à Austerlitz est un des temps forts de la bataille. A Eylau c'est encore son intervention et celle de Murat qui emportent la victoire. Contrairement à celui-ci, en campagne Bessières se contentait de l'ordinaire comme ses soldats : un repas de son pays : du pain frotté à l'ail. En 1808, Bessières part pour l'Espagne et gagne la bataille de Medina del Rio Seco (14 juillet 1808). Il laissa dans ce pays un tel souvenir de bonté que des provinces firent célébrées des messes à sa mémoire après sa mort.
Rappelé par l'Empereur pour la guerre contre l'Autriche, il écrase la cavalerie ennemie à Landshut (21 avril 1809). A Wagram, un boulet jette le maréchal évanoui son cheval tué raide. Un frisson parcourt la garde, les vieux dur à cuire croient leur chef mort. Un peu plus tard, l'Empereur, accouru au chevet du blessé, lui dit avec un sourire ému : " Voilà un beau boulet Bessières, il a fait pleurer ma garde ".
Duc d'Istrie depuis mai 1809, il passe quelque mois en Espagne en 1811. A la tête de la cavalerie de la garde impériale, il fait la campagne de Russie. Son principal fait d'armes est le dégagement du quartier de l'Empereur, attaqué par 8000 cosaques à Maloiaroslavets, les 24-25 octobre 1812. Quand débute la campagne de Saxe, l'Empereur lui confie toute la cavalerie de l'armée, corps légendaire qu'il avait réorganisé après la retraite de Russie. Mais Bessières est tué parmi les premiers par un boulet en plein corps, près de Weissenfels ce qui affecta l'Empereur. Ney venant contempler sa dépouille dit simplement : " C'est notre sort, c'est une belle mort ". Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe.
Relation avec Napoléon :
Le loyal Bessières " qui vécut comme Bayard et mourut comme Turenne " fut énormément estimé par Napoléon. Celui-ci appréciait son intégrité et ses conseils sérieux et pondérés. " Bessières, dit-il à St Hélène, aimait sincèrement l'Empereur et lui portait une sorte de culte, il n'eût pas plus que Duroc abandonné ni sa personne, ni ses destinés. "
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