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Gouvion St Cyr
Gouvion St Cyr
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Laurent Gouvion Saint Cyr, né à la Toul en 1764 est maréchal de France en 1812.
comte de l'Empire et marquis sous la Restauration, il mourut en 1830.
Refusant la carrière des armes, Gouvion est orienté par ses parents vers le génie civil. Etre sombre, mélancolique, savant et rigide, les arts le passionne. Cependant, après des études de dessin et de théâtre qui ne le font pas vivre, Gouvion se dirige à nouveau vers la carrière des armes et entre en 1789 à l'état-major de la garde nationale de Paris.
L'existence de soldat plaît à son caractère austère et calculateur. Volontaire en 1792, il ajoute alors à son nom celui de Saint-Cyr porté par sa mère pour se distinguer de ses cousins officiers. A l'armée du Rhin dans différents états-majors, il fait une carrière fulgurante adorant les finesses des combinaisons tactiques : général de brigade le 5 juin 1795 et de division le 11.
Il est au siège de Mayence (1795) et organise la retraite. En 1796, il livre bataille à Rastadt, à Ettligen et prend Stuttgart (18 juillet), puis défend Kehl à la fin de l'année. Ayant remplacé Hoche, décédé, à la tête de l'armée de Rhin et Moselle puis Masséna à celle de Rome de mars à juillet 1798, il revient en Allemagne et commande l'aile gauche à l'armée du Danube, est à Stockach (25 mars 1799), puis passe à l'armée d'Italie, gouverne Gênes et revient à l'armée du Rhin comme adjoint de Moreau.
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Il est vainqueur à Biberach (9 mai 1800). Mais il ne s'entend pas avec Moreau. Aussi demande-t-il un congé et Bonaparte, qui n'aime guère Moreau, le nomme conseiller d'état. Puis celui-ci l'envoie commander les armées franco-espagnoles durant la guerre du Portugal (1801).
Ambassadeur à Madrid aux côtés de Lucien Bonaparte, Gouvion commande ensuite l'armée de Naples. Néanmoins, pour n'avoir pas manifesté son adhésion à l'Empire, il est rayé de la liste des maréchaux en 1804. De plus Napoléon déteste cet être bizarre, austère et égoïste.
En 1805, il est en Italie et y reste à la tête de l'armée de Naples. De la fin 1806 à août 1808, il est relégué au commandement du camp de Boulogne. En mai 1808, il est fait comte de l'Empire et envoyé en août en Catalogne. Représentant l'austérité spartiate de l'ancienne armée du Rhin par sa tenue très simple : une redingote bleue, Gouvion est un tacticien remarquable. Il remporte plusieurs victoires et débloque Barcelone.
Ayant refusé d'exécuter l'ordre irréalisable d'assiéger simultanément Gérone, Tarragone et Tortosa, il est remplacé par Augereau et quitte son poste avant l'arrivée de ce dernier. Mis aux arrêts, Gouvion reste sur la touche jusqu'en 1811, date de sa réintégration au Conseil d'Etat. Surnommé le hibou par ses troupes, il ne s'occupait jamais d'elle, ne les félicitant jamais. Il gérait les batailles comme des parties d'échec et le soir s'enfermait pour jouer du violon.
Il commande le 6e corps de la Grande Armée lors de la campagne de Russie, est vainqueur mais grièvement blessé à Polotsk, (18 août 1812), et enfin élevé à la dignité de maréchal de France, Napoléon ne pouvant plus, sans injustice éclatante, refusé la récompense suprême tant de fois retardée. En août 1813, il défend Dresde et tombe aux mains des autrichiens à la capitulation de la ville.
N'ayant guère eu à se louer de l'Empereur, il ne se rallie pas à lui durant les Cent-Jours. A son retour, Louis XVIII le fait ministre de la guerre. Il réorganisera l'armée de façon remarquable et laissera son nom à la loi sur le recrutement. Il est fait marquis en 1817. Son nom est gravé sur l'arc de triomphe.
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