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Jourdan
Jourdan
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Jean-Baptiste Jourdan, né à Limoges en 1762 est maréchal de France en 1804.
chef d'Etat-major du roi Joseph (1806) , il mourut en 1833.
Fils de chirurgien et orphelin de bonne heure, Jourdan est élevé par son oncle prêtre qui le destine au commerce. Cependant, celui-ci s'engage en 1778 dans le régiment d'Auxerrois et part faire la guerre d'Amérique de 1779 à 1781, est réformé en 1784.
Ouvrant une mercerie, il mène une vie tranquille quand 1789, il est élu lieutenant-colonel des volontaires de la Haute-Vienne. Il est à Jemmapes et à Neerwinden, devient général de brigade puis de division en juillet 1793. Commandant en chef, il triomphe à Fleurus (26 juin 1794), mais est vaincu à Würzburg (3 septembre 1796) et démissionne.
Elu par la Haute-Vienne au Conseil des Cinq-Cents (avril 1797), il est avec Delbrel le rédacteur de la loi sur la conscription qui régit le service militaire presque jusqu'à nos jours. En 1798, il revient à l'armée et commande les armées de Mayence, du Danube, d'Helvétie, se fait battre à Stockach (25 mars 1799) et quitte une fois de plus l'armée pour revenir aux Cinq-Cents comme un meneur du parti néojacobin.
Le coup d'Etat de Brumaire détruit ses ambitions. Menacé de proscription, protégé par Lefebvre, il finit par se rallier à Bonaparte. Le Premier Consul le nomme conseiller d'Etat, administrateur du Piémont, maréchal de France en 1804.
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Il n'est plus dès lors qu'une potiche, gouverneur de Naples (1806), chef d'état-major du roi Joseph à Naples puis en Espagne où il livrera ses dernières batailles : Talavera (28 juillet 1809), Victoria (21 juin 1813). Il est mis à la retraite en août 1813.
Cet ex-jacobin se rallie à Louis XVIII, préside le conseil de guerre qui condamne Ney à la mort, est fait comte et pair de France. Il sera ministre des Affaires étrangères de Louis-Philippe du 2 au 11 août 1830, servant de caution révolutionnaire au nouveau monarque. Ce général dont la carrière fut aussi brève que fulgurante a son nom inscrit sur l'arc de triomphe.
Relation avec Napoléon :
"En voilà un que j'ai fort maltraité assurément ; rien de plus naturel sans doute de penser qu'il eût dû m'en vouloir beaucoup. Eh bien ! J'ai appris avec un vrai plaisir qu'après ma chute il est demeuré constamment très bien. Il a montré là une élévation d'âme qui m'honore et classe les gens. Du vote, c'est un vrai patriote."
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