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Lannes
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Jean Lannes, né à Lectoure en 1769 est maréchal de France en 1804.
duc de Montebello (1808) , il mourut en 1809.
N'ayant jamais mis les pieds dans un collège, Lannes est apprenti teinturier, puis volontaire du Gers puis est élu sous-lieutenant de grenadiers en 1792. Lannes sert sur les Pyrénées contre les Espagnols de 1793 à 1795, il est blessé à Banyuls, puis se distingue par un courage exceptionnel qui lui vaudra plus tard le titre de Roland de l'armée.
Complétant par lui même sa formation avec beaucoup de succès, il devient chef de brigade dès la fin 1793 et passe à l'armée d'Italie après la paix avec l'Espagne. Il est à Millesimo (14 avril 1796), à Dego, et, le lendemain où Bonaparte remarque sa fougue, il est fait chef de brigade.
A la tête de ses grenadiers, Lannes passe le premier le Pô à Plaisance, est à Lodi (10 mai), devient général de brigade, et est blessé à Governolo (15 septembre). Il est blessé par trois coup de feu à Arcole (15 novembre). Il suit Bonaparte en Egypte, prend part à tous les combats, se signale à la prise d'El Arich (20 février 1799) et à celle de Jaffa (7 mars). Il est blessé à la tête en menant un assaut à St Jean d'Acre (8 mai 1799) et fait général de division. Blessé à nouveau au siège du fort d'Aboukir (27 juillet), il s'embarque avec Bonaparte pour la France, lui prête main forte pour le coup d'Etat, devient commandant de la garde consulaire le 16 avril 1800.
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Il passe le Grand-Saint-Bernard, prend Aoste (16 mai 1800), Pavie (2 juin), est vainqueur à Montebello (9 juin), résiste à l'attaque des autrichiens à Marengo et reçoit un sabre d'honneur en récompense.
Il se marie à la fille d'un sénateur et financier, Louise Guéhéneuc. Celle-ci était dit Mme d'Abrantès : " la copie d'une des plus belles vierges de Raphaël ". Connu comme une des plus femmes de paris, son mariage avec Lannes fut un succès. Meilleure des mères et des épouses, elle fut à la cour un des modèles que Napoléon eût vouloir imité par toutes les jeunes femmes.
Toute sa vie, Lannes affecta de conserver son franc parler et, seul avec Augereau, il aura le privilège de dire en face de Napoléon des choses qui eussent plongé tout autre dans une profonde disgrâce. Longtemps il s'était obstiné à tutoyer Bonaparte alors que celui-ci ne le tutoyait plus. Cette familiarité voulait être une leçon : elle irritait Napoléon. Profitant d'une affaire obscure de détournement de fonds, Napoléon se vengea en l'envoyant à l'ambassade du Portugal de 1802 à 1803. A son retour, feignant d'avoir tout oublié, l'Empereur lui rendit son estime, mais c'est lui qui désormais le tutoyait.
Maréchal de l'Empire le 19 mai 1804, Lannes est à l'avant garde de la Grande Armée en 1805, il prend Ulm, Braunau, entre dans Vienne, se bat à Hollabrunn (16 novembre) et commande l'aile gauche à Austerlitz. En 1806, il est vainqueur à Pultusk (26 décembre) et blessé une fois de plus. On le voit encore à la prise de Dantzig (20 mai 1807), à Heilsberg (10 juin), à Friedland où il commande le centre.
Fait duc de Montebello le 15 juin 1808, il part pour l'Espagne, défait l'armée régulière espagnole de Castanos à Tudela (23 novembre) puis prend en main le siège de Saragosse et reçoit la capitulation de la ville (21 février 1809). Rappelé à l'armée d'Allemagne, il est à Abensberg (20 avril), à la prise de Landshut (21 avril), à Eckmül (22 avril).
Lors de la prise de Rastibonne (23 avril), il sent les vagues d'assaut fléchir, il s'écrie alors joignant les gestes à la parole : " Je vais vous faire voir qu'avant d'être maréchal, j'étais grenadier et je le suis encore ! ".
Il résiste aux assauts autrichiens à Essling mais a les rotules broyés par un boulet le 22 mai alors qu'il méditait sur la guerre et sur la mort de son ami le général de brigade Pouzet survenu juste avant. Amputé par Larrey, il agonise une dizaine de jours, dans la chaleur étouffante de la plaine du Danube, maudissant Napoléon. Ne déclarait-il pas à son retour d'Espagne : " Ce foutu bougre de Bonaparte nous y fera tous passer " ?
Néanmoins, Napoléon très affecté par la mort de son ami, montra son chagrin toute la journée : Roustan le vit pleurer en mangeant sa soupe. Cette tristesse fut traduite par la lettre qu'il envoya à la maréchale Lannes : " Ma cousine, le maréchal est mort ce matin des blessures qu'il a reçu au champs d'honneur. Ma peine égale la vôtre, je perds le général le plus distingué de mes armées, mon compagnon d'arme depuis 16 ans, celui que je considérais comme mon meilleur ami. Sa famille et ses enfants auront toujours des droits particuliers à ma protection. C'est pour vous en donner l'assurance que j'ai voulu vous écrire cette lettre, car je sens que rien ne peut allèger la juste douleur que vous éprouvez. "
Très touché par la mort de son mari, Napoléon la nomma, lors de la formation de la maison de l'impératrice Marie Louise au poste de Dame d'honneur. Femme sans ambitions personnelles, consacrée à l'éducation de ses fils, elle devient la confidente et l'amie de Marie Louise ce qui déplut à l'Empereur. A la chute de l'Empire, Mme Lannes rentra sans regret dans la vie privée. D'un courage exceptionnel, Lannes faisait bien la guerre tout en ayant horreur de son spectacle, disant : " Je crains la guerre, le premier bruit de la guerre me fait frissonner. On étourdit les hommes pour mieux les mener à la mort. "
Relation avec Napoléon :
Lannes est un des frères d'armes les plus choyés de Bonaparte, Lannes est son élève, son fils spirituel. Ils étaient liés ensemble par une véritable amitié.
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