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Lefebvre

Lefebvre
François Joseph Lefebvre,
né à Rouffach en 1755 est maréchal de France en 1804.

duc de Dantzig (1808) , il mourut en 1820.

Orphelin et destiné au sacerdoce par un oncle curé, Lefebvre rêve plutôt de bataille par son caractère violent et rétif. Ainsi, lassé des charmes du métier de clerc de procureur, Lefebvre s'engage comme soldat à 18 ans, en 1773.

Ce brave alsacien devient sergent en 1788 et sauve la vie de plusieurs de ses officiers, molestés le 14 juillet 1789. Lieutenant de la garde nationale parisienne mais resté fidèle à son roi, il est blessé en protégeant la famille royale durant sa tentative pour se rendre à St Cloud, puis favorise la fuite des tantes de Louis XVI.

Capitaine au début de la guerre, en 1792, il est général de brigade à l'armée de la Moselle à la fin de 1793, général de division en janvier 1794. Figure populaire et sympathique, on le trouve dans toutes les batailles importantes dans le Nord et sur le Rhin de 1793 à 1799, notamment au Geisberg (26 décembre 1793), à la prise d'Arlon (18 avril) et à celle de Dinan (29 mai 1794), à Fleurus (26 juin), à Altenkirchen (4 juin 1795) et Wetzlar (15 juin), à Friedberg (10 juillet), au passage du Rhin à Neuwied (18 avril 1797). Blessé à Pfullendorf (21 mars 1799), il est désigné par le Conseil des Cinq-Cents comme candidat au Directoire mais n'est pas élu.

Lefebvre. Peinture de Louis David (Musée de Versailles)

Rallié à Bonaparte, Lefebvre joue un rôle important durant le coup d'état des 18-19 brumaire. Il est fait sénateur dès décembre 1799 et maréchal d'Empire en 1804. Lors du sacre cet ancien troupier et prolétaire à l'honneur de porter à Napoléon l'épée.

Son âge et sa parfaite connaissances des règlements d'infanterie font que Napoléon préfère l'employer à l'arrière. Il faut savoir que Lefebvre n'avait pas de " culture " : hormis les livres pieux, il n'avait rien lu. Ses rudes manières et les comportements de sa femme, ex-cantinière, la fameuse Madame Sans Gêne de Sardou (le dramaturge) de son vrai nom Catherine Hubscher, font beaucoup rire la cour lorsque le couple paraît. Cependant la réputation de Mme Lefebvre était surfaite : Elle eut 14 enfants ! C'était une femme d'origine très modeste qui fut très surprise par le succès de son mari, et sut s'adapter à ce nouveau milieu, tout en gardant ses manières d'alsaciennes. Amusante et bonne avec tous les amis de son mari, Napoléon et Joséphine l'estiment beaucoup.

En 1806, à l'âge de 50 ans, Lefebvre retrouve les champs de bataille. Il est à Iéna, assiège Dantzig et devient duc de Dantzig après la capitulation de la ville, le 10 septembre 1808. Remarquable meneur d'hommes, il parlait à ses soldats toujours comme s'il était encore sergent aux gardes, il est, malgré l'âge et les infirmités physiques, envoyé en Espagne de septembre 1808 au début de 1809. Victorieux à Durango (31 octobre), il prend Bilbao et Santander, bat les anglais à Guenes (7 novembre), prend Ségovie (3 décembre).

Revenu en Allemagne pour la campagne contre l'Autriche, mis à la tête des Bavarois, il est à Abensberg (20 avril 1809), Schierling (21 avril), Eckmühl (22 avril) et commande l'armée du Tyrol de mai à octobre mais ne peut venir à bout de la révolte d'Andreas Hofer. Durant la campagne de Russie, Lefebvre commande la vieille garde. Pendant la retraite, marchand à pied au milieu de ses hommes, il les galvanise par son exemple.

Epuisé, il ne prend pas part à la campagne de 1813 en Allemagne mais commande une dernière fois la vieille garde en 1814, est à Champaubert et à Montmirail faisant preuve d'un grand courage et d'abnégation. Au pont de Montereau, il se fraie un passage à coup de sabre : " L'écume, dit un témoin, sortait de la bouche du maréchal tellement il frappait ". Ecoeuré de l'Empire et de " ce tas de bougres qui entouraient l'Empereur ". Lefebvre vote la déchéance de l'Empire au Sénat. Il est fait pair de France. Son nom est gravé sur l'arc de triomphe.

Relation avec Napoléon :
L'Empereur juge Lefebvre avec une sorte de sympathie : " Un bien brave homme qui ne s'occupe pas des grands mouvements qui s'opèrent à sa droite et à sa gauche ; il ne songe qu'à ce battre. Il n'a pas peur de mourir. "

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