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Macdonald
Macdonald
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Etienne-Jacques-Joseph-Alexandre Macdonald, né à Sedan en 1765 est maréchal de France en 1809.
duc de Tarente (1809) , il mourut en 1840.
Macdonald, français de fraîche date, était le fils d'un gentilhomme écossais. Après de solides études, il s'engage comme lieutenant dans la légion de Mallebois au service des Provinces-Unies (Hollande) en 1785. Néanmoins, épris de sa patrie d'adoption, Macdonald devient l'aide de camp du général Beurnonville en 1792, quand débute la guerre, puis celui de Dumouriez.
Il se bat à Jemmapes et y gagne le grade de lieutenant-colonel. Général de brigade dès août 1793, il se distingue plusieurs fois dans le Nord et devient général de division dès novembre 1794. Influencé par son futur beau-père, il épouse les valeurs républicaines. Après un passage sur le Rhin, il est affecté à l'armée d'Italie en 1798 et commande l'armée de Rome. Après avoir évacué cette ville, il la reprend, les Napolitains ayant été vaincus à Civita Castellana (5 décembre 1798).
Il remplace Championnet à la tête de l'armée de Naples, le 13 février 1799, il est blessé mais victorieux à Mondène (12 juin),se fait battre par Souvorov à la Trebbia (17-19 juin).
Revenu en congé de convalescence en France et nommé commandant de Versailles, il prête son soutien à Bonaparte pour le coup d'Etat de Brumaire. Sous les ordres de Moreau à l'armée du Rhin, il prend ensuite la tête de l'armée de réserve, dite des Grisons.
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Ambassadeur au Danemark en 1801, il tombe en disgrâce pour avoir pris la défense courageusement de son ancien chef, Moreau, en 1804. Au service de Naples de 1807 à 1809, sa dignité, sa discrétion vainquirent les préventions de Napoléon qui l'envoie chercher au début de la guerre contre l'Autriche.
Ainsi, à l'armée d'Italie sous le prince Eugène en avril 1809, il prend part à la traversée des Alpes et à la marche sur Vienne, est blessé à la bataille du Piave (8 mai), prend Laibach et Graz. A la bataille de Wagram le 12 juillet 1809, il mène une charge qui enfonce le centre de l'armée autrichienne et décide de la victoire. Le lendemain de la bataille, rompu de fatigue, il fut appeler par l'Empereur sur le champs de bataille. Celui-ci, entouré de troupes et de son état major lui dit : " Soyons ami désormais ". " Oui, répondit Macdonald, à la vie à la mort ". Napoléon repris " Vous vous êtes vaillament conduit et vous m'avez rendu les plus grands services dans toute cette campagne ; c'est sur le champ de bataille de votre gloire que je vous fait maréchal de France. " C'est le seul maréchal qui reçut sa nomination sur le front de l'armée.
Gouverneur de la province conquise, Macdonald accomplit sa mission avec beaucoup de désintéressement ce qui lui valut la reconnaissance de la population qui lui offrit un riche cadeau qu'un autre à sa place n'aurait pas manqué de voler. Néanmoins il refusa et pour que les notables s'acquittent de leur dette, il leur demanda de s'occuper des blessés qu'il devait laisser sur place.
Duc de Tarente en novembre, Macdonald commande l'armée de Catalogne en 1810-1811, remporte des succès à Cervera (5septembre 1810) et à Manresa mais éprouve des revers à Larisbal et à Valls (15 janvier 1811). Il commande le 10ème corps de la Grande Armée pendant la campagne de Russie et reste en couverture dans la région baltique. Abandonné par les Prussiens, il doit se replier sur Königsberg et Dantzig. Commandant le 11ème corps en Saxe, il est vainqueur de Yorck von Wartenburg à Merseburg (29 avril 1813). Il commande l'aile droite à Lützen (2 mai), est de nouveau vainqueur à Bischofswerda (12 mai) et commande la droite de l'armée à Bautzen (20-21 mai). Il est vaincu à la Katzbach (26 août) mais se rachète à Wachau (16 octobre) et à Leipzig (18 octobre), qu'il quitte en traversant l'Elster à la nage.
On le retrouve à Hanau (30 octobre), puis à la défense du Rhin. Durant la campagne de France, contredisant les stratégies de l'Empereur, il commande l'aile gauche et retarde avec prestige l'avance des Alliés. L'Empereur le charge, le 4 avril 1814, avec Caulaincourt et Ney, de négocier avec l'ennemi. Louis XVIII le fera pair de France. Il accompagne le roi jusqu'à la frontière au retour de Napoléon et refuse de se rallier à son ancien maître pour garder son honneur. A son retour le roi lui confie la dissolution de l'armée de la Loire, avant de le nommer ministre d'état et membre du conseil privé. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe.
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