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Moncey
Moncey
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Bon-Adrien Jannot de Moncey, né à la Palise en 1754 est maréchal de France en 1804.
duc de Conegliano (1808) , il mourut en 1842.
Fils d'un avocat au Parlement de Besançon et destiné à une belle carrière juridique, Moncey fuit sa famille et s'engage à quinze ans au régiment de Champagne-Infanterie. Racheté par son père, il s'enfuit de nouveau et tient à défendre la veuve et l'orphelin par l'épée. Lieutenant en 1785, la Révolution lui donne sa chance malgré le décousu de ses études.
De 1793 à 1795, à l'armée des Pyrénées-Occidentales, il multiplie les victoires et termine la guerre général de division. Il est dénoncé comme royaliste après le coup d'Etat du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), et est réformé. Remis en activité deux mois avant le coup d'Etat du 18 Brumaire, il manifeste son soutien à Bonaparte.
Il fait la campagne d'Italie en 1800 et s'entend très mal avec Brune. Mis sous les ordres de Murat, Moncey refuse et quitte l'Italie le 21 août 1801.
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Le 3 décembre, le Premier Consul crée l'inspection générale de la gendarmerie et la lui confie. Ainsi, Moncey devient gendarme dans toute sa personne et rien ne comptait pour lui que la Gendarmerie.
Maréchal d'Empire le 19 mai 1804, Moncey est envoyé en Espagne au début de 1808, fait les sièges de Valence et de Saragosse. Il est duc de Conegliano, le 2 juillet 1808, commande les réserves de 1809 à 1813.
Ce sexagénaire dirige la défense de Paris, le 30 mars 1814. Moncey livra une bataille légendaire à la barrière de Clichy qui immortalise son nom dans le coeur des parisiens. Ayant installé son quartier général dans le fameux restaurant du père Lathuille, il garnit de tirailleurs les hauteurs qui dominent les Ternes, place son artillerie au rond point de l'Etoile. Résistant au soldat de Blücher Moncey tint une journée jusqu'à l'annonce de l'armistice.
Pair de France de la première Restauration et des Cent-Jours, Moncey refuse de présider le conseil de guerre chargé de juger Ney, ce qui lui vaut d'être destitué et condamné à trois de prison à la forteresse de Ham. Le commandant du bataillon prussien qui occupe la forteresse refuse de garder prisonnier un maréchal de France. Têtu, Moncey s'installe dans un hôtel face au fort et y reste trois mois, ayant chaque soir droit à une aubade offerte par les Prussiens, puis il s'enferme dans son château de Baillon, près de Luzarches, se considérant toujours comme prisonnier. Ridiculisé devant l'opinion publique, le Roi lui rend sa dignité de Maréchal, le 3 juillet 1816.
Puis, il devient gouverneur de la 9ème division militaire de 1820 à 1830. Presque septuagénaire, Moncey commande un corps de l'expédition d'Espagne en 1823, conquiert la Catalogne, prend Barcelone, Tarragone, Hostalrich. Il sera gouverneur des Invalides en 1833 ; " Modèle de toutes les vertu ", selon Soult, Moncey a son nom inscrit sur l'arc de triomphe.
Relation avec Napoléon :
Napoléon qui ne parle de lui qu'une fois dans son Mémorial a trouvé 5 mots pour le définir qui valent mieux qu'une dissertation : " Moncey était un honnête homme ".
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