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Mortier
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Mortier
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Adolphe-Edouard-Casimir-Joseph Mortier,
né à Cateau-Cambrésis en 1768 est maréchal de France en 1804.
duc de Trévise (1808) , il mourut en 1835.
Destiné au commerce, Mortier fait de solides études à Douai, sert dans les gardes nationales de Dunkerque et du Cateau, puis est élu capitaine par les volontaires du Nord en septembre 1791 aidé par sa taille gigantesque. Mortier mesurait 1,95 m et s'en montrait fier. Un jour où Napoléon s'efforçait d'atteindre un livre sur un rayon de bibliothèque, le maréchal lui proposa ses services disant : " Je suis plus grand que vous Sire. " Napoléon sourit et rectifia : " Vous voulez dire de plus grande taille."
Il est présent à toutes les batailles importantes dans le Nord : Jemmapes, Hondschoote, Fleurus, au siège de Maastricht, avant de passer sur le Rhin en 1795 avec le grade d'adjudant général chef de brigade. Il est à Altenkirchen, Giessen, Friedberg, occupe Mayence. Ayant refusé le grade de général de brigade à la paix de Campoformio (1797), il ne l'obtient qu'en février 1799. Sur le champ de bataille de Zurich, Masséna le fait général de division, le 25 septembre 1799.
Marié la même année à Anne Eve Himmès, il eut 6 enfants. La duchesse de Trévise emportait tout les suffrages par sa douceur, sa simplicité, sa gentillesse. Préoccupé par sa famille, elle savait tenir son rang avec bonne grâce.
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En mai 1803, Bonaparte lui ordonne d'occuper le Hanovre, ce qu'il fait en un mois, contraignant l'armée ennemie à la capitulation. Avant de le faire maréchal, Napoléon le nomme colonel général commandant l'artillerie et les matelots de la garde consulaire.
Durant la campagne de 1805, Mortier commande l'infanterie de la garde. En 1806, il est chargé d'occuper l'Allemagne du Nord, avant de rejoindre la Grande Armée et de diriger l'aile gauche à Friedland. Duc de Trévise en juillet 1808, Mortier va se battre en Espagne durant trois ans : Liciena et pont de l'Arzobispo (8 août 1809), Ocana (19 novembre), où il est blessé, Fuentes de Cantos (15 septembre 1810), La Gebora (19 février 1811), etc.
Durant la campagne de Russie, il commande la Jeune Garde, il est à la Moskova. Il devient gouverneur de Moscou, est à Krasnoïe et à la Bérézina. Très proche de ses soldats, cette terrible campagne fournit les meilleurs exemples de la fraternelle amitié entre Mortier et ses hommes : un soir, Mortier trouve un gîte dans une grange à la porte de laquelle des sapeurs viennent de dépecer un cheval. Il mange un morceau de viande et l'arrose d'une goutte d'eau de vie. Avant de dormir, il avise un soldat debout à l'entrée : " Que faites vous là ? lui demande-t-il ", " Je suis en faction répond l'homme ". " Pour qui et pour quoi faire reprend le maréchal. Cela n'empêchera pas le froid d'entrer et la misère de nous accabler ! Ainsi, rentrez et venez prendre place au feu."
Mortier fait toutes les batailles de la campagne de Saxe en 1813. Durant la campagne de France, c'est à la tête de la Vieille Garde qu'il livre les dernières batailles contre l'envahisseur et défend Paris. Durant les Cent-Jours, il accompagne le Roi à Lille par honneur puis se rallie à Napoléon, lequel lui fit bon accueil excepté cette boutade : " Ah ! vous voilà Monsieur Le blanc ". Cependant, malade, il ne peut participer à la bataille de Waterloo.
Disgracié lorsque la cour martiale, dont il fait partie, se déclare incompétente pour juger la maréchal Ney, il recouvre la pairie en 1819, devient ambassadeur en Russie en 1830. Ministre de la Guerre et président du Conseil du 18 novembre 1834 au 12 mars 1835 son passage fut très court. Lors de la revue de la garde nationale à l'occasion de l'anniversaire des Trois-Glorieuses, il est tué par la machine infernale de Fieschi destiné à assassiner Louis-Philippe. Avertit avant du danger, il s'écria : " Ma place est auprès du roi, au milieu des maréchaux, mes compagnons d'armes ". Il est enterré aux Invalides avec la plus grande solennité. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe.
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