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Murat

Murat
Joachim Murat,
né à la Bastide en 1767 est maréchal de France en 1804.

grand-duc de Berg et Clèves (1806) et Roi de Naples en 1808, il mourut en 1815.

Fils d'aubergiste, ses parents le destine à la prêtrise. Séminariste à Cahors, Murat échappe à la carrière ecclésiastique grâce à une querelle avec un camarade qui lui vaut son renvoi. Il est beau et vif, la vie lui sourit, la liberté le tente. Il s'engage alors en février 1787 comme cavaliers dans les chasseurs des Ardennes. Après de nombreuses aventures, la Révolution et la guerre lui offrent l'occasion d'une prompte carrière.

Maréchal des logis en mai 1792, il est lieutenant à la fin d'octobre, manifeste des opinions extrémistes, dénonce ses camarades les plus modérés, envisage de transformer son nom en Marat après l'assassinat de son idole. Après la chute de Robespierre, la protection de Cavaignac lui évite des poursuites et le 13-Vendémiaire le remet en selle : comme il réussit à ramener 40 canons de la plaine des Sablons, à Neuilly, aux Tuileries, Bonaparte le fait nommer chef de brigade.

Murat devient le premier aide de camp du Corse et trouve ainsi une nouvelle idole à adorer qui va lui faciliter une carrière compromise. Son courage à la limite de la témérité le distingue aussi bien en Italie qu'en Egypte. Nommé général de division sur le champs de bataille d'Aboukir, le 25 juillet 1799, il s'embarque avec Bonaparte qui le met dans la confidence de ses projets. Il prend une part considérable dans le coup d'Etat du 18 Brumaire : au moment où le trouble et l'hésitation de Bonaparte vont tout perdre, il sauve la situation avec Lucien en envahissant la salle des Cinq-Cents en criant à ses grenadiers, " Foutez-moi tout ce monde-là dehors ".
Murat. Peinture d'Antoine Gros

Nommé commandant de la garde consulaire, Murat épouse la soeur du Premier Consul, Caroline, le 20 janvier 1800, et rentre ainsi dans le clan Bonaparte malgré les réticences du Premier Consul qui souhaitait marier sa soeur à Moreau ou Duroc. Manipulé par sa femme, avide d'honneur et de gloire, elle le poussera à la défection pour conserver le royaume de Naples donner par Napoléon. De très grand charme Caroline mourut dignement exilé à Trieste après la mort de son mari.

Le courage de Murat, à Marengo, lui vaut un sabre d'honneur. L'Empire le couvre de titres : maréchal, grand amiral et prince. Après une brillante campagne d'Allemagne en 1805, Murat devient grand-duc de Berg et de Clèves. Tous ceux qui avaient vu combattre le maréchal Murat ont été frappés du spectacle de cet homme qui semblait offrir ses dorures comme cibles à l'ennemi. Ses costumes théâtrales auraient jeté le ridicule sur tout autre, mais il semblait fait à sa taille. De plus Murat devait toujours être accompagné du luxe en campagne : plaisirs, festins et femmes en tout lieu. Néanmoins à l'heure du danger, Murat redevenait le chef d'escadron extraordinairement actif. Les aides de camps n'avaient pas à le chercher bien longtemps, ils étaient sûrs de le rencontrer à l'endroit où l'on se battait le plus fort.

En outre Murat s'occupait toujours paternellement des blessés quel que fut leur rang. En 1807, sa charge de cavalerie emporte la décision à Eylau. Suivant son flair, ce défaut tactique était compensé par sa fougue. Napoléon restait éberlué devant certains résultats obtenus à la pointe du sabre par son brillant beau frère : " Mon frère, je vous fais mon compliments. Si votre cavalerie légère prend ainsi les villes fortes, il faudra que je licencie le génie et fasse fondre mes pièces ". Lieutenant général du royaume en Espagne aux côté du roi Joseph, Murat obtient de le remplacer comme roi de Naples, le 15 juillet 1808. Dès lors il va pratiquer sa propre politique, tenter de sauver son trône (créé des mains de l'homme à qui il doit tout) lorsque l'Empire vacille.

Cependant, il fait la campagne de Russie avec panache. Très admiré de l'ennemi, lors d'une trêve avec les Russes pour relever et soigner les blessés, les Cosaques curieux et admiratifs vinrent contempler un Murat glorieux et amusé par ce comportement. Autre anecdote : à la Moskova, la division Friant plie sous un furieux assaut des Russes. Un colonel voyant la moitié de son régiment fauché par la mitraille donne le signal de la retraite. Murat qui passe par là, se précipite et crie " Que faites vous ? " L'autre lui montre les files de cadavres et conclut " Vous voyez bien qu'on peut plus tenir ici ". " Eh ! riposte le roi, j'y reste bien moi ! ". Subjugué le colonel plante son regard dans les yeux du héros et dit : " C'est juste ! " puis il se retourne et commande froidement " Soldats, face en tête ! Allons nous faire tuer ! ". Malgré ces actes de bravoure, Murat abandonne l'armée en déroute au début de 1813 pour revenir à Naples et commencer des négociations avec l'Angleterre et l'Autriche délaissant les avertissements de l'Empereur. Il répond cependant à l'appel de son beau-frère et commande la cavalerie en Saxe en 1813.

Napoléon n'ayant pas voulu lui céder le royaume d'Italie, il s'allie à l'Autriche, le 11 janvier 1814. Surnommé le Bernadotte du midi, allié à la coalition, il n'osa jamais attaquer les troupes françaises. Il faut noter que cette défection affecta beaucoup Napoléon, Murat lui devait tout.

Les Bourbons exigeant de récupérer le trône de Naples en 1814, Murat se rallie à Napoléon durant les Cent-Jours à la tête de son armée Napolitaine. Cependant il se fait battre à Tolentino (2 mai 1815). Se réfugiant en France, l'Empereur lui refuse son aide pour la campagne de Belgique à juste rancune. Mais à St Hélène, Napoléon regrette sa décision : " A Waterloo, Murat nous eût valu peut-être la victoire ; car que nous fallait-il dans certains moments de la journée ? Enfoncer 3 ou 4 carrés anglais. Or Murat était admirable pour une pareille besogne. Il était précisément l'homme de la chose ; jamais à la tête d'une cavalerie on ne vit quelqu'un de plus déterminé, de plus brave, de plus brillant."

En 1815, après un débarquement sur la côte calabraise, dans le but de reprendre le contrôle de son royaume, Murat est arrêté comme ennemi public. Condamné à mort par un simulacre de procès, il meurt fusillé avec son habituel courage, commandant lui-même le feu. Napoléon lui reconnaissait de la bravoure mais " peu de lumière " et une " extrême vacillation "

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