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Oudinot
Oudinot
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Nicolas-Charles Oudinot, né à Bar le Duc en 1767 est maréchal de France en 1809.
duc de Réggio (1806), il mourut en 1847.
De petite bourgeoisie, enfant affectueux mais prompt à la colère, Oudinot devient volontaire au régiment de Médoc-infanterie en 1784 contre la volonté de son père. Revenant à la vie civile en 1787, à l'aube de la Révolution, Oudinot devient capitaine d'une compagnie formée à Bar le 14 juillet 1789. Lieutenant-colonel des volontaires de la Meuse en septembre 1791, il est marié à Charlotte Derlin, épouse effacée et malade. Il eut 6 enfants auxquels son épouse consacra tout ses jours jusqu'en 1810 date de sa mort. Pour se consoler de son veuvage, Oudinot se remaria ensuite à une jeune noble de 24 ans plus jeune que lui : Eugénie de Coucy.
En novembre 1793, sa défense de Bitche, où il reçoit un coup de sabre sur la figure, sa première blessure, lui vaut le grade de chef de brigade (colonel). Ensuite, Oudinot reçoit un coup de feu à la tête à Haguenau, le 17 décembre suivant, seconde blessure d'une impressionnante série qui fera de lui le maréchal le plus touché. Précisons que sans toutes ces blessures il aurait été maréchal beaucoup plus tôt.
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Le 23 mai 1794, il se fraie un passage à la baïonnette à Kaiserlautern. Général de brigade un mois plus tard, il reçoit 6 blessures et est capturé à Neckerau (18 octobre 1795). Libéré le 7 janvier 1796, il continue sa carrière sur le Rhin et en Allemagne puis en Suisse, où il devient général de division, le 12 avril 1799.
Il suit Masséna en Italie en 1800. Oudinot prend part aux campagnes de la Grande Armée, a la cuisse transpercée à Hollabrunn (8 octobre 1805), a une jambe cassé près de Dantzig en mai 1807, mais se bat néanmoins à Friedland.
Comte de l'Empire en 1808, Oudinot est vainqueur à Pfaffenhofen (19 avril 1809) et est blessé à Essling puis à Wagram. Il devient enfin maréchal d'Empire en 1809 puis duc de Reggio en avril 1810.
Toujours à la tête de ses célèbres grenadiers, il est surnommé le père des grenadiers ou le Bayard de la Grande Armée, il avait gagné le coeur de ses grenadiers par une sollicitude sans défaillance, par l'exemple constant d'une bravoure inlassable. Il savait communiquer à tous son ivresse guerrière, son mépris du danger.
Il entre en Russie, est vainqueur à Polotsk (17 août 1812), mais est grièvement blessé. A peine convalescent, il reprend le commandement de ses troupes pour la retraite est se fait à nouveau gravement toucher au passage de la Bérézina. Il partage ensuite avec sa femme Eugénie les malheurs de la retraite. Celle-ci, venue pour soigner son mari, montra un courage exemplaire et réussit à ramener son mari vivant de cette épreuve.
En 1813, il commande l'extrême droite de la Grande Armée à Bautzen, remporte le combat d'Hoyerswerda (28 mai) mais se fait battre par Bernadotte à Grooss Beeren (23 août). Il se bat à Wachau puis à Leipzig.
Lors de la campagne de France, Oudinot échappe de peu à la mort à Brienne (29 janvier 1814), les deux cuisses éraflées par un boulet, puis à Arcis sur Aube (20 mars), lorsqu'une balle s'écrase sur sa plaque de grand aigle de la Légion d'Honneur. Vaillant, modeste mais malchanceux Oudinot connu 32 blessures durant sa carrière.
Durant les Cent-Jours, "cette glorieuse écumoire" fait savoir qu'il ne veut pas "jouer un double rôle ni servir deux maîtres" et reste sur ses terres. Il sera membre du Conseil privé en septembre 1815, général en chef de la garde nationale de Paris le mois suivant, duc et pair de France en 1817, il prendra part à l'expédition d'Espagne en 1823 et finira son existence comme gouverneur des Invalides. Sa femme quant à elle sera nommée dame d'honneur de l'épouse de Louis XVIII et veillera avec tendresse sur la vieillesse du maréchal et sur ses enfants. Héros authentique, caractère rude mais chevaleresque, Oudinot a son nom gravé sur l'arc de l'Etoile.
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