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Victor
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Claude-Victor Perrin dit Victor, né à Lamarche en 1764 est maréchal de France en 1807.
duc de Bellune (1808) , il mourut en 1841.
Fils de notaire, son père rêvait pour lui le titre d'huissier. Ayant droit à de bonnes études, Victor Perrin préférait le tambour. Ainsi, il s'engagea comme tambour au régiment d'artillerie de Grenoble de 1781 à 1791. Après ses 10 ans de service, il se fait épicier et se marie.
Cependant il profite de la Révolution pour quitter cette vie monotone. Victor bénéficie de son expérience militaire pour se retrouver en 1792, quand débute la guerre, lieutenant-colonel des volontaires des Bouches du Rhône. Il sert sur les Alpes, se distingue au siège de Toulon en enlevant les redoutes du mont Faron (30 novembre 1793), est blessé grièvement au ventre en enlevant la redoute anglaise du Petit Gibraltar (17 décembre), ce qui lui vaut être promu général de brigade par les représentants en mission.
Envoyés à l'armée des Pyrénées Orientales après la prise de Toulon, puis à celle d'Italie en 1796, il est remarqué par Bonaparte qui apprécie son audace et le nomme général de division, le 18 janvier 1797.
Victor Perrin, qui après une bizarrerie peu commune n'illustrera que son prénom, se bat en Italie, soutient le feu des autrichiens à Marengo et reçoit un sabre d'honneur pour cet acte d'héroïsme qui a permis la victoire. Il est affecté en Batavie jusqu'en 1804, fait un court séjour à Copenhague comme ambassadeur, puis rejoint la Grande Armée comme chef d'état major de Lannes en octobre 1806.
Il est à Iéna, Pultusk, commande la division polonaise de Dombrowski, est capturé à Schill (20 janvier 1807), échangé le 8 mars, ce qui lui permet de remplacer Bernadotte blessé à Friedland et de contribuer largement à la victoire. Fait maréchal d'Empire, le 13 juillet 1807, suite à cette bataille, il passait cependant inférieur à sa nouvelle dignité, on y vit une faiblesse de l'Empereur pour un ancien compagnon de Toulon.
Gouverneur de la Prusse et de Berlin, il devient duc de Bellune en septembre 1808, au moment où il part pour l'Espagne. Son corps d'armée était le plus mal noté de l'armée. Victor autorisait toutes les libertés à ses soldats afin de se "détendre" : il eut quelques surprises.
Brave soldat, bon général, il n'était pas fait pour commander en chef. Il s'en rendait compte et se hâtait de crier plus fort que tout le monde quand l'ennemi déjouait ses combinaisons tactiques incertaines : "Il ne fait du bruit que lorsqu'on le bat". En Espagne, il remporte des succès à Espinosa, Somo-Sierra, Ucles, Medelin, mais est repoussé par Wellington à Talavera. En 1812, il fait la campagne de Russie, commande l'arrière garde à la Bérézina.
En 1813, Victor contribue à la victoire de Dresde, se bat à Leipzig. En 1814, il est de toutes les batailles, mais se voit reprocher par l'Empereur son arrivée tardive à Montereau, où il est privé de commandement. Puis, mis à la tête de deux divisions de la Garde, il accomplit des prouesses pour se rattraper mais un projectile lui traverse la jambe à Craonne.
Ayant rejoint Louis XVIII à Gand, Victor demeure pair de France au retour du roi et vote la mort de Ney. Il sera ministre de la guerre du 14 décembre 1821 au 19 octobre 1823. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe.
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