La vie du Dragon Amans Biron (1770-1842) fut exemplaire. Issu d'une famille modeste, il s'engage comme volontaire dans l'armée de Touraine. Reconnu par ses chefs pour son ardeur au combat et son courage, il est à Arcole le 15 novembre 1796.

Lors de la bataille, Bonaparte pour entraîner ses hommes à sa suite, se jette à l'assaut du pont. Cependant, les Autrichiens sont trop nombreux, ils désarçonnent le jeune général, lorsque Biron surgit comme lion : il remet Bonaparte en selle et permet à ses camarades de reprendre le combat.

Après la bataille, Bonaparte, très sensible au courage physique, lui donne un brevet d'honneur.

Deux ans plus tard, à Marengo, notre Dragon va encore se distinguer. Desaix, qui va mourir fait appel à Bonaparte pour le soutenir. Celui-ci accourt à la tête d'une troupe dans laquelle se trouve Biron et deux de ses compères.

Au moment où Bonaparte arrive, Desaix est mort. Le Major Général Zach, commandant l'armée ennemie, présumant sa victoire, parade imprudemment dans son bel uniforme blanc. C'est alors que Biron blessé par deux fois, s'élance avec ses deux compagnons, parviennent à Zach, l'enserrent, le capturent et le traînent aux pieds de Bonaparte. La bataille est gagnée.



Sur cette peinture de Louis-François Lejeune, nous pouvons y pouvoir le général Zach et nos trois dragons qui le capturent. Bonaparte, reconnaissant, va par ordonnance donner un fusil d'honneur à Biron.

En 1802, au moment où Bonaparte créé la Légion d'Honneur, ce héros sans grade, fut le premier décoré de la Légion d'Honneur du département de l'Aveyron en récompense de ses actions d'éclats.

Merci à mon grand-père pour ces informations provenant du magazine de la Légion d'Honneur.