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Le génie
Le génie
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Ce corps, travaillant souvent dans l'ombre et d'une discrétion traditionnelle joua un rôle prépondérant dans les campagnes Napoléoniennes.
Le génie trouve ses origines dans le corps des ingénieurs des camps et armée du roi, fondé à la fin du XVIIe siècle par Vauban et dans le corps des ingénieurs militaires
Les ingénieurs du génie ont le rang d'officier depuis 1758, cependant ils ne peuvent pas execer un commandement. Dès 1748, deux ans après l'apparition de l'Ecole des ponts et chaussées,
la formation de ces ingénieurs s'effectuait dans la fameuse Ecole de Mézières dont la réputation dépasse les frontières de la France. Cette école admet des officiers du rang qui souhaitent
acquérir le titre d'ingénieur, tout comme des civils. Les premiers après deux ans d'études obtiennent leurs brevets, les autres après six ans d'expérience dans divers corps d'armée.
L'Ecole de Mézières fut supprimée après cinquante ans d'existence et fut remplacée par l'Ecole de Metz à laquelle fut rattachée l'Ecole des mineurs de Verdun.
L'organisation du génie doit beaucoup à la royauté et à la Révolution. Le génie comporte trois services:
- le service des travaux : destiné à la réalisation des fortifications et du casernement (construction des casernes et des hôpitaux pour l'ensemble de l'armée)
- le service des matériels : apparu en mars 1811 en vue d'assurer le transport du matériel
- un arsenal du génie : qui reçut pour mission de fabriquer les outils nécessaires pour ce corps (dépôt à Metz et à Alexandrie en Italie).
C'est seulement lors de la Révolution que les ingénieurs du génie eurent les moyens de mener à bien leurs tâches : des troupes. Ces troupes : le corps des mineurs (six compagnies)
chargé de la démolition des ponts et des ouvrages défensifs, au besoin en liaison avec les sapeurs. Ces derniers, rattachés au corps du génie avec la loi du 14 ventôse an III.
Ceux-ci se consacrent à la construction de fortifications, de routes, d'ouvrages militaires de campagne. Ils participent aussi à l'édification des ponts en liaison avec les pontonniers (corps appartenant
à l'artillerie contrairement aux idées perçus). En 1814, la Grande Armée compte 8 bataillons de sapeurs.
Le génie est aussi reconnu pour sa bravoure et son devouement. Ce corps se distingua dans les guerres de siège comme en Espagne ou lors de la construction de ponts dans des circonstances extraordinairement difficiles,
plus particulièrement sur le Danube (à l'île Lobau) et sur la Bérézina afin de sauver l'armée d'une destruction certaine.
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