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Le siège de Toulon
Le siège de Toulon
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En 1793, il s'agit pour la France de se défendre : les frontières du nord et du midi sont envahies par les puissances coalisées contre la Révolution. Toulon notamment vient d'être occupé en août 1793 par les anglais. Ainsi quand on proposa au capitaine Bonaparte de prendre le commandement de l'artillerie qui faisait le siège de la ville, il accepta sans hésitations.
A son arrivée, les opérations sont dirigées par un ancien peintre sans culottes, le général Carteaux, homme brave mais d'une incompétence absolue. Bonaparte, du premier coup d'œil, a vu que prendre le fort de l'Eguilette, position qui bat la sortie de la rade, c'est prendre Toulon. Carteaux en rit : "Ce blanc bec ne connaît rien à la géographie". Ainsi, pendant plusieurs semaines, Bonaparte inutilisé, se morfond. Il expose ses idées sur la prise du fort aux commissaires de la Convention Saliceti et Gasparin. Ceux-ci obtiennent, sur les insistances de Bonaparte le remplacement de Carteaux par Doppet, un ancien médecin que son incompétence fit écarter après peu de temps, puis par Dugommier. Celui-ci qui adopte le plan du jeune corse remet en ordre l'armée.
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Bonaparte est partout. Son activité, son énergie font merveille. Dormant près de ses canons, partageant le danger de la troupe, blessé à deux reprises, Bonaparte semble devenir l'âme du siège. Le général anglais O'Hara tente une sortie, il est battu et fait prisonnier. Reste cependant à l'ennemi, une redoute formidable appelée le "Petit Gibraltar" . Bonaparte la foudroie pendant trois jours. Debout sur un parapet au centre de la batterie des " Hommes sans peur " il dirige les opérations d'artillerie. Sur ces insistances dans la nuit du 18 décembre sous des torrents de pluie l'assaut est décidé par Dugommier. Le Petit Gibraltar tombe, Toulon est repris. La ville insurgée est livrée aux vengeances de la convention.
Las Cases écrit plus tard : "Là le prendra l'Histoire pour ne plus le quitter, là commence son immortalité".
A partir de Toulon, Bonaparte, le jeune victorieux n'est plus seul : déjà un petit groupe d'admirateur l'entoure : Ces soldats ont foi en lui :
Marmont fils d'un officier, Muiron le plus près de son cœur, qui sera tué en le protégeant à Arcole et le bourguignon
Junot, fougueux, brave et écervelé qui a su conquérir son chef le jour où écrivant un rapport sur le parapet d'une batterie et son papier étant couvert de terre par un boulet, s'est écrié : "Sont-ils polis ces anglais de m'envoyer du sable."
Suite à la prise de Toulon, Bonaparte est nommé général de brigade mais pour que la gloire vienne au jeune artilleur, il faudra encore de nombreuses circonstances. Bonaparte n'est pas sorti de l'obscurité. Las Cases rapportera ces propos de Sainte-Hélène : "j'étais loin de me regarder comme un homme
supérieur."
Retour à son Histoire.
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