|
|
Synthèse
|
Synthèse
|
Napoléon Bonaparte est né le 15 août 1769 à Ajaccio et meurt le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène.
Issu d'une famille corse de petite noblesse, second fils de Charles de Buonaparte et de Letizia Ramolino, Napoléon de Buonaparte étudie au collège d'Autun et est admis en 1799 à l'école militaire de Brienne.
Devenu lieutenant d'artillerie en 1984, il mène une vie de garnison à Paris et embrasse avec ardeur les idées de la Révolution. Après l'échec d'une tentative de carrière en Corse, il s'installe en France avec sa famille.
Nommé chef de l'artillerie au 
siège de Toulon
, sa tactique permet de contribuer à la prise de la ville aux Anglais (décembre 1793).
En octobre 1795, il fait échouer un coup de force royaliste contre la Convention. Quelques mois plus tard, nommé général de brigade, il reçoit le commandement de l'artillerie de l'armée. Emprissonné le 9 thermidor
en raison de ses amitiés pour les jacobins, il est vite relaché. Le 5 octobre 1795, Barras appele Bonaparte pour réprimer l'insurrection royaliste.
Nommé général en chef de l'armée d'Italie le 2 mars 1796, il épousa le 9 mars Joséphine Tascher de la Pagerie veuve du général Beauharnais.
Cette campagne d'Italie militaire révèle un grand homme de guerre : de mars 1796 à avril 1797, il bat les armées autrichiennes et italiennes
et oblige l'Autriche à demander la paix. Le traité de Campo Formio (octobre 1797) est l'oeuvre de Bonaparte, marquant son indépendance du Directoire.
La popularité immense de Bonaparte inquiéte le Directoire qui cherche à l'éloigner, tout en utilisant son génie militaire : ce fut
l'expédition d'Egypte (1798-1799).
|
|
|
Dès son retour, il organise
un coup d'état contre le Directoire le 18 brumaire an VIII
( 9 novembre 1799), avec l'aide de Sièyes, Talleyrand, Fouché,
Murat
et son frère
Lucien
. Premier consul à côté de Cambacérès et de Lebrun
(voir Consulat)
. Bonaparte tout en assurant son pouvoir personnel par une Constitution qui escamote le suffrage universel, émiette le pouvoir le pouvoir législatif et confisque l'exécutif au profit du Premier Consul.
Il réorganise les Finances (création du franc Germinal en 1803), la Justice,l'administration et crée les lycées, la Légion d'Honneur, la Banque de France (1800), fait promulger le Code Civil (1804)et signe le Concordat avec le Pape Pie VII (1801) pour ramener la paix religieuse et
se concillier avec les catholiques pour garantir l'obéissance au pouvoir public.
|
A l'extérieur, la guerre continue contre l'Autriche, Bonaparte mène une
seconde campagne d'Italie passant le col du Grand-Saint-Bernard, tandis qu'une autre armée est engagée en Allemagne. L'Autriche est vaincue et signe le traité de Lunéville le 9 février 1801. Quelques jours plus tard, l'Angleterre doit signer la paix d'Amiens (mars 1801). Pour
la première fois depuis dix ans, la France connait une paix générale. Bonaparte en tire profit en se faisant nommer à vie le 2 août 1802 par "sénaltus-consulte" ratifié par plébiscite. Mais la paix ne dure qu'un peu plus d'un an : les royalistes, cherchant à renverser Bonaparte, forment un complot
avec Cadoudal auquel s'étaient joints Moreau et Pichegru en 1804.
|
|
|
Ce complot permit à Bonaparte d'utiliser l'émotion de l'opinion publique et de continuer son ascension politique tout en rompant définitivement avec les royalistes par l'enlèvement et l'exécution du duc d'Enghien le 21 mars 1804.
Le 18 mai 1804, après diverses sollicitations savamment orchestrées, le Sénat quasi-unanime proclame Napoléon Bonaparte empereur des Français sous le nom de Napoléon Ier er déclare l'Empire héréditaire (la décision est ratifiée par plébiscite). Napoléon est sacré par le Pape Pie VIII, le 2 décembre 1804 à
Notre-Dame de Paris.
|
|
C'est le retour à un régime monarchique héréditaire, avec une Cour et une noblesse impériale. Le régime devient alors de plus en plus autoritaire, les libertés sont supprimées, en particulier celle de la presse, les assemblées n'ont plus aucun pouvoir., l'enseignement est façonné selon la volonté de l'Empereur.
La population ne réagit pas, surveillé étroitement par une police omniprésente. Napoléon Ier est cependant soutenu par les Français tant qu'il remporte des victoires militaires. Mais, la troisième coalition formée en 1805 est marquée par le désastre de Trafalgar, ce qui anéantit les projets d'invasion de l'Angleterre
à laquelle Napoléon avait pensé en installant le camp de Boulogne. Cependant, il mène une campagne foudroyante sur le continent, marquée par une victoire éclante le 2 décembre 1805.
|
|
|
Le 15 décembre la Prusse signe le traité de Vienne et le 26 décembre le traité de Presbourg met fin à la coalition. La Confédération du Rhin est créée, c'est la fin du Saint-Empire Romain Germanique.
En juin 1806, Lucien est placé sur le trône de Hollande et Joseph sur le trône de Naples. Contre la quatrième coalition, Napoléon mène deux campagnes : la Prusse est vaincue à Iéna et Auerstadt (le 14 octobre 1806) et perd des territoires au profit de la Pologne.
A Berlin, Napoléon déclare le blocus continentale contre l'Angleterre pour l'asphyxier économiquement le 21 novembre 1806.
|
|
La Russie est vaincue à la sanglante bataille d'Elyau et à Friedland (le 14 juin 1807).
Le tsar Alexandre Ier doit accepter la paix et l'alliance française avec le traité de Tilsit (25 juin). La Prusse est réduite a quatre provinces, le reste constitue le Grand Duché de Varsovie et le royaume de Westphalie sur lequel règne Jérôme Bonaparte.
Rentré à Paris, Napoléon poursuit son oeuvre intérieure, assurant son absolutisme sur tous les plans. Pour contraindre l'Angleterre à respecter le blocus continentale, il annexe le Portugal en novembre 1807.
|
|
|
La France envahit l'Espagne le 23 mars 1808 par l'entrée de Murat dans Madrid, ce qui est à l'origine d'une révolte de la population et d'une guerre longue et difficile pour la France.
Ce soulèvement de population provoque de terribles répressions, entraînant l'insurection générale du pays et les atrocités évoquées par Goya. Le 5 mai, Napoléon renverse le roi Charles IV pour placer sur le trône son frère Joseph (Murat devient roi de Naples).
Mais bientôt les français capitulent en Espagne et après l'entrevue d'Erfurt (oct 1808), Napoléon intervient lui-même pour rétablir la situation en Espagne, mais l'Empereur doit rentrer en France (janvier 1809) laissant Soult et Ney sur place.
|
|
Voyant Napoléon en difficultés en Espagne, l'Autriche reprend les armes et forme avec l'Angleterre la cinquième coalition. Cependant les victoires françaises d'Abensberg, de Rastibonne, d'Eckmühl et cele de Wagram (le 6 juillet 1809) conduisent à la paix de Vienne, signé le 14 octobre 1809.
D'autre part, Pie VII ayant refusé de rompre avec l'Angleterre, Napoléon annexe les Etats pontificaux (mai 1809) et fait enlever le Pape.
Ayant divorcé de Joséphine, qui ne lui a pas donné d'enfant, il épouse Marie-Louise de Habsbourg, fille de l'Empereur d'Autriche, le 2 avril 1810.
La naissance du roi de Rome le 20 mars 1811, comble Napoléon tout en lui assurant la succesion dynastique. Cette naissance marque deux ans de paix relative où l'Empire connait son apogée géographique.
|
|
|
Cependant, l'absence totale de libertés à l'intérieur du pays et les conséquences économiques et financières nées de la guerre finissent par créer un mécontentement général. A cela s'ajoute l'opposition du clergé et des catholiques vis à vis de la conduite de Napoléon avec le Pape.
En Europe, les pays vaincus commencent à relever la tête, la domination française étant de plus en plus mal acceptée et le blocus continentales rejeté.
Ayant rompu son alliance avec le tsar Alexandre Ier, Napoléon entreprend alors
la campagne de Russie. Les principales phases de cette campagne sont : l'avancée rapide des Français, leur entrée dans Moscou où un immense incendie se déclare le lendemain et la retraite de l'armée française dans des conditions épouvantables avec le passage de la Bérézina.
|
|
Napoléon apprenant la conspiration du général Malet, doit rentrer précipitamment à Paris laissant à Murat les débris de l'armée. Cette défaite soulève tous les pays européens contre la France : une sixième coalition est formée début 1813. Obligé de lutter avec des forces diminuées contre des ennemis supérieurs en nombre,
Napoléon obtient d'abord des victoires (Lützen, Bautzen, Dresde), mais il est défait à Leipzig lors de la bataile des nations (octobre 1813).
|
|
|
C'est ensuite l'invasion et
la campagne de France (janvier-mars 1814). Après l'échec des négociations de Châtillon entre la France et les Alliés, Napoléon remporte encore des victoires, mais ne peut empêcher les Alliés
d'entrer dans Paris le 31 mars 1814. Talleyrand obtient du Sénat la déchéance de l'Empereur, qui retiré à Fontainebleau, abdique le 4 avril. Il garde son titre d'Empereur et on lui octroie la souveraineté de l'île d'Elbe et une rente.
|
|
Par le traité de Paris (mai 1814), la France est ramenée à ses frontières de 1792 tandis que Louis XVIII monte sur le trône. Cependant, en France une opposition bonapartiste s'organise contre le fragile pouvoir de Louis XVIII. Napoléon décide de rentrer en France et s'évade de l'île d'Elbe : il débarque le 1er mars 1815
à Golfe-Juan. Sa marche sur Paris est triomphale et il rentre aux Tuileries le 20 mai, reprenant le pouvoir : ce sont les Cent-jours. Aussitôt, l'Europe se coalise et impose à Napoléon la défaite de Waterloo le 18 juin 1815. L'Empereur abdique pour la seconde fois mais en faveur de son fils (22 juin).
|
|
|
Il se confie à l'Angleterre qui le déporte à Saint Hélène avec quelques fidèles le 17 octobre 1815 tandis qu'un second traité de Paris ramène la France à ses frontières de 1790.
Durant les années de captivité, Napoléon est constamment en butte aux vexations du gouverneur Hudson Lowe. L'Empereur dicte ses Mémoires à Las Cases et il mourut le 21 mai 1821.
Le retour de ses cendres eut lieu sous Louis-Philippe en 1840.
|
Retour à son Histoire
|
|
